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FACTEURS DE RISQUE


Ces informations constituent une offre financière promotionnelle relative à la stratégie First Sentier Asia Pacific ex-Japan. Ces informations sont exclusivement réservées aux clients professionnels dans l’Espace économique européen et partout ailleurs où leur diffusion est légale. L’investissement comporte certains risques et notamment:

  • La valeur des investissements et des éventuels revenus qu’ils génèrent peut varier à la hausse comme à la baisse et n’est pas garantie. Les investisseurs peuvent ne pas récupérer l’intégralité du montant initialement investi.
  • Risque de change: les fluctuations des taux de change peuvent avoir une incidence sur la valeur des actifs libellés dans d’autres devises.
  • Risque lié à une exposition unique à un pays / à une région: il est plus risqué d’investir exclusivement dans un pays ou une région que de diversifier ses positions sur plusieurs pays ou régions mondiales. Une exposition diversifiée à plusieurs pays ou régions contribue à atténuer le risque.
  • Risque lié aux charges en capital: les frais et charges peuvent être imputés sur les immobilisations. Déduire les frais du capital diminue son potentiel d’appréciation.
  • Risque propre aux marchés émergents: les marchés émergents peuvent ne pas apporter aux investisseurs le même niveau de protection que les marchés développés ; comparés à ces derniers, ils peuvent présenter un risque accru.

Pour de plus amples informations sur les sociétés agréées par la FCA publiant ces informations ou sur tous les fonds visés, veuillez consulter les Conditions générales et les Informations importantes ci-après.

Pour une description des termes liés à l’investissement et des risques, veuillez vous référer au Prospectus et au Document d’information-clé pour l’investisseur de chacun des fonds

Si vous n’êtes pas certain que nos fonds soient adaptés à votre objectif d’investissement, nous vous invitons à faire appel à un conseiller en investissement.

Croissance asiatique - Mise à jour client juin 2021

« L'optimisme c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. » - Voltaire

Présentation générale

Bien que la Covid n’en ait pas encore terminé avec nous, les marchés en ont terminé avec la Covid. Dans la vie réelle, il y a encore beaucoup de souffrances à venir, mais la situation a rarement été aussi bonne pour les investisseurs. L’optimisme nous a bien profité, tandis que les planches à billet ont tourné pour contrer la menace « sans précédent ». En matière d’investissement, il vaut peut-être mieux être un optimiste stupide qu’un pessimiste intelligent. Et, en effet, les marchés sont la plupart du temps en hausse.

Aujourd’hui, nous sommes dans un monde qui navigue entre vagues de Covid et confinements ciblés et localisés. Mais, à l’exception de ce que l’on appelle les « cartes de reprise », tout le monde regarde maintenant vers un statu quo ante bellum mythique, l’avant-Covid, quand tout allait bien. Nous sommes de retour sur un territoire familier et les nouvelles obsessions sont les banques centrales, le taux d’impression d’argent et l’inflation.

Dans notre dernière mise à jour, nous avons indiqué qu’il ne serait pas surprenant que les marchés connaissent un sell-off à l’arrivée de jours meilleurs, et pas seulement au simple espoir de jours meilleurs. Il semblerait que les jours meilleurs soient déjà arrivés. Les taux d’intérêt ont augmenté, les marchés obligataires ayant reculé et les marchés boursiers ayant connu une forte rotation.

Rotation ?

Les actions de type obligataire, celles qui ont le plus bénéficié des taux d’actualisation inférieurs, ont chuté. Le segment de marché le plus spéculatif, saturé, technologique et boosté par le Covid a été le plus durement touché. En particulier, ceux qui exigent la plus grande imagination et la suspension du doute, comme les scénarios de rêves à revenus multiples et le marché potentiel total (TAM), ont été affectés de manière disproportionnée.

Les marchés semblent maintenant se rappeler où ils se trouvaient avant le Covid. La différence, c'est qu'il y a plus de dettes d'entreprises, que les finances publiques ont été assombries et que les valorisations boursières sont globalement plus élevées. D’un point de vue politique, personne ne serait surpris s’il s’avérait avec le temps que le Covid ait marqué un virage vers une intervention plus large de l’État sur les marchés, parallèlement à un alourdissement de l’imposition et de la réglementation.

Pendant ce temps, les derniers bouleversements sociaux en Occident ressemblent à une nouvelle version d’une révolution culturelle. Bien que cela s'avèrera, espérons-le, temporaire, cela pourrait tout aussi facilement signaler le début d’un changement générationnel permanent en faveur du travail plutôt que du capital, de la primauté des questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) par rapport aux bénéfices et une préférence pour la société par rapport aux solutions d’entreprise. Je suppose que nous le saurons dans une décennie.

Comme toujours, les sources d’inquiétude sont nombreuses. Mais, nous savons que la majeure partie de cette inquiétude est infondée. Comme nous l’avons vu précédemment, l’inquiétude fonctionne puisque 90 % des choses qui nous inquiètent ne se produisent jamais. Dans cet esprit, nous sommes déterminés à rester positifs quant à la probabilité de progrès. Nous pensons que la plupart des sociétés de notre portefeuille devraient valoir beaucoup plus dans trois, cinq et dix ans.

Certes, il y a des jours où on il semble fou de rester optimiste face au flux incessant d’actualités les plus sombres les unes que les autres. Mais, en tant qu’enfant des années 1970, je peux affirmer que les choses étaient bien pires. Regardez comment l’innovation, le progrès humain et la richesse des entreprises ont évolué depuis. Bien que nous ne sachions pas grand-chose sur l’état du monde macroéconomique, au niveau du portefeuille, nous sommes convaincus que tout va bien.

Activité du portefeuille

Face à ce constat, nous avons décidé d’en faire le moins possible. Cela pourrait sembler plutôt défaitiste, peu reluisant et quelque peu complaisant, mais la suractivité et le trading constant nuisent en réalité aux rendements des investisseurs. En cette période de croissance limitée, c’est encore plus vrai que d’habitude. Donc, nous avons essayé de ne rien faire. Comme d’autres l’ont dit, c’est extrêmement difficile et nécessite une discipline de fer. La bonne nouvelle, c’est que nous avons réussi, du moins dans cet effort.

Nous n’avons ajouté aucun nouveau nom au portefeuille depuis notre dernière publication. La concentration du fonds a été renforcée, le nombre de participations diminuant de quatre pour atteindre 38 et les 10 participations les plus importantes représentant désormais 45 % du fonds. La dernière fois, nous avons parlé de l’ASM Pacific et de l’AAC Technologies, qui ne représentaient à eux deux que 1 % du fonds. Les deux ont été vendus au cours du premier semestre de cette année. Par ailleurs, nous avons vendu China Resources Land et LG Chemical.

LG Chemical enregistre d’excellentes performances depuis plusieurs années, mais le battage médiatique autour des véhicules électriques (VE) et des fournisseurs de batteries a fait augmenter le prix de l’action jusqu’à notre juste valorisation de marché (JVM) à long terme. Ce degré de confiance reflète un consensus plutôt exubérant, de notre point de vue. Les actions ont depuis baissé et semblent désormais évaluées à un niveau plus raisonnable.

China Resources Land a été, en revanche, un investissement moins rentable. La promotion immobilière dans l’immobilier résidentiel est un secteur où il est difficile de gagner sa vie, d’autant plus compte tenu du risque politique en Chine. Les revenus récurrents, bien qu’en hausse, représentent toujours une petite partie (moins de 15 %) des gains. Certaines entreprises sont tout simplement meilleures, et plus prévisibles que d’autres. China Resources Land semble valorisée à un niveau attractif, mais nous avons toujours perdu plus d’argent en achetant des entreprises bon marché qu’en payant pour des sociétés vraiment bonnes.

L’autre activité notable du portefeuille a été une réduction de moitié de notre participation Mediatek, de 6 % à 3 %, l’entreprise (et le cours de l’action) ayant enregistré de très bonnes performances au cours des cinq dernières années. Nous avons acheté Mediatek lorsque le contexte était morose, en nous fiant à ses 20 années d’innovation et de réussite. Une grande partie de ce que nous attendions (et espérions) est arrivée et le cycle de remplacement de la 5G a démarré.

Le chiffre d’affaires et les bénéfices de Mediatek ont rebondi, et les récents résultats solides ont permis à l’entreprise d’effectuer une distribution de dividendes nettement plus généreuse. C’est gratifiant quoiqu’elle ait déjà été bien réduite. Nous conservons une participation correcte, compte tenu du fait que nous anticipons la poursuite d’une croissance forte au cours des trois prochaines années. Un levier opérationnel élevé signifie que les estimations de marge peuvent encore augmenter.

Nous avons recyclé le capital dans d’autres positions existantes. Nous avons notamment augmenté nos positions JD.com, Godrej Consumer Products, Shiseido, Largan, Voltas et Cognizant. JD.com et Godrej Consumer sont les plus importantes, à un peu moins de 3 %, et maintenant dans les 20 premières participations.

Shiseido reste une carte de reprise évidente, mais encore à prouver, tandis que le fabricant taïwanais d’objectifs pour smartphone Largan est toujours en difficulté. Voltas et Cognizant semblent évoluer comme prévu. Si Voltas paraît chère, Cognizant semble en revanche évaluée à un niveau attractif pour un groupe de services informatiques.

Principes d’investissement

Presque tout le monde convient que l’avenir est complètement imprévisible. Comme on dit :  l’art de faire des prédictions est particulièrement difficile, en particulier lorsqu’elles concernent l’avenir.. Nous savons également tous que le meilleur indicateur pour le futur proche est souvent le passé récent. Mais, désormais, tout le monde (et les tableurs) peut extrapoler, alors que malheureusement, les marchés sont extrêmement et impitoyablement efficaces lorsqu’il s’agit de faire mentir les pronostics.

Investir consiste à placer une certaine quantité d’argent aujourd’hui dans l’espoir d’obtenir un rendement indéterminé et incertain à l’avenir. En attendant, on renonce à consommer. La valeur évolue au fil du temps, mais les prix rebondissent et changent chaque jour. C’est stressant, et pour nous consoler, nous inventons des histoires. À cette fin, le secteur des services financiers se concentre presque entièrement sur les prévisions.

En tentant l’improbable, une grande partie de notre industrie est rationnellement ancrée dans l’obscurcissement et la complexité inutile. Inévitablement, nous nous retrouvons confrontés à la tyrannie de la précision au détriment de l’exactitude, à un court-termisme toujours plus marqué (« Excellent trimestre, les gars ! ») et à l’avènement des experts. La réponse est là quelque part. Ensuite, il y a une préférence de plus en plus forte, alimentée par l’informatique, pour un calcul d’une grande complexité basé sur la valeur actualisée des flux de trésorerie, plutôt qu’un calcul simple basé sur le bon sens.

Mais, tout comme les gens avaient l’habitude d’utiliser le journal pour emballer le poisson le lendemain, la majeure partie de ce flot incessant d’actualités, de ce bavardage et de ce bruit est totalement inutile. C’est encore pire aujourd’hui, avec les médias sociaux et les actualités, analyses et opinions 24h/24, 7j/7. Nous devrions tous savoir à présent que tout cela ne nous aide pas vraiment à prendre de meilleures décisions, ou des décisions plus réfléchies.

Cela ne signifie pas toutefois qu’il n’existe pas d’importantes problématiques structurelles touchant la vie, la société et les entreprises (croissance de la classe moyenne, hausse de la consommation, vieillissement de la population, amélioration des systèmes de santé, innovations technologiques de rupture, etc.). Autant que quiconque, nous recherchons ces vents favorables plutôt évidents (et essayons d’éviter des vents contraires similaires).

Qualité

Malgré tout, la meilleure façon (et nous pensons qu’elle est quelque peu éprouvée) de faire face à cet avenir imprévisible est simplement de se concentrer sur l’achat de titres d’entreprises de haute qualité. L’idée est très simple : quoi qu’il arrive, dans les périodes les plus calmes, les meilleures entreprises prospéreront, tandis que dans les périodes difficiles, elles souffriront beaucoup moins de l’adversité.

Nous pensons que les marqueurs les plus évidents d’une entreprise de qualité sont un rendement sur capitaux propres (ROE) élevé, ainsi qu’un taux de croissance raisonnable, d’une manière relativement prévisible et durable. Nous prenons en compte ces facteurs sur une période de temps à moyen à plus long terme, par laquelle nous entendons au moins 3-5 ans.

Plus précisément, nous pensons que les personnes (et l’équipe de direction en particulier) sont l’ingrédient magique essentiel, qui fait de grandes franchises et stimule le rendement. Tout compte, mais certaines choses comptent plus que d’autres. En outre, certaines entreprises sont bien plus prévisibles (par exemple les secteurs des biens de consommation par opposition aux biens d’équipement). Ensuite, il y en a d’autres qui sont tout simplement trop difficiles. Après tout, nous ne sommes tenus à rien et nous ne sommes pas obligés d’avoir une participation dans une société.

À notre avis, la viabilité d’une entreprise (ce qui comprend les données ESG objectives) est essentiellement son « endurance ». Cela comprend leur licence pour exploiter et pour se développer, ainsi que leur persévérance. Au fil des ans, nous avons constaté que les entreprises qui traitent bien leur personnel, paient leurs impôts et se comportent correctement, réussissent sans surprise mieux que celles qui ne le font pas. Si nous pouvons avoir une visibilité sur la prochaine décennie, tant mieux.

Valorisation

D’autre part, nous n’avons jamais cherché à acheter systématiquement des entreprises à bas prix, considérant que la qualité a généralement un prix. On en a pour son argent, comme on dit. En revanche, nous avons toujours cherché à payer un prix raisonnable, pour les sociétés que nous voulons acheter. Au fil des années, cependant, ce que nous considérons comme un prix raisonnable a évolué, car les taux d’intérêt (et de capitalisation) se sont effondrés. Enfin, le prix de tout est déterminé, dans une certaine mesure, par le prix de l’argent.

En supposant que notre analyse est correcte et que nous parvenons à acheter des entreprises de haute qualité à des prix raisonnables, les résultats et le résultat sont clairs. Quelques observations. Sur le long terme, nous devrions être en mesure de capitaliser les rendements client à un taux absolu de 8 à 10 %+ par an (p.a.). C’est ce qui s’est passé sur les 30 dernières années, bien qu’il n’y ait évidemment aucune garantie de cela se reproduise à l’avenir. Plus impératif encore pour les investisseurs, ce niveau de rendement est nettement meilleur que l’inflation, le marché et un certain nombre d’alternatives.

À première vue, cela ne semble pas particulièrement impressionnant, mais la puissance de la capitalisation, combinée au maintien de l’investissement intégral sur la durée, est la clé de rendements stables. Le miracle de la capitalisation fait qu’à 8 % par an, vous doublez votre mise tous les neuf ans. Avec un rendement annuel de 10 %, le même résultat est obtenu en un peu plus de sept ans.

Performance annuelle (% en USD) au 30 avril 2021

Ces chiffres font référence au passé. Les performances passées ne constituent pas des indicateurs fiables des résultats futurs. Pour les investisseurs basés dans des pays dont la monnaie n’est pas le dollar américain, le rendement peut augmenter ou diminuer en raison des fluctuations monétaires.

Source pour le fonds - Lipper IM / First Sentier Investors (UK) Funds Limited. Les données de performance sont calculées nettes en déduisant les frais engagés au niveau du fonds (p. ex. les frais de gestion et autres frais), mais ne tiennent pas compte des frais initiaux ou des frais de transfert éventuels. Le revenu réinvesti est inclus sur une base nette d’impôt. Source pour l’indice de référence - MSCI, revenu réinvesti net d’impôts. Depuis sa création, les chiffres de performance ont été calculés à partir du 23 août 1999.

 

 

Préservation du capital

Il est tout aussi important d’avoir conscience que nous sommes souvent nos pires ennemis lorsqu’il s’agit d’investir. En tant que créatures sociales, les personnes et surtout les investisseurs se comportent souvent de manière pro-cyclique. Le stress, lorsque les cycles et les prix vont à votre encontre, entraîne souvent de mauvaises décisions.

En raison de la nature des entreprises de haute qualité que nous possédons, les révisions à la baisse tendent à ne pas entraîner une perte permanente de capital. L’impact est généralement plus transitoire. Selon notre expérience, les entreprises de haute qualité se rétablissent généralement plus rapidement et peuvent même se démarquer dans un environnement plus difficile. Cela signifie souvent que nos fonds résistent relativement mieux dans des moments plus difficiles. Certains investisseurs peuvent trouver cela rassurant.

Lorsque la marée monte, comme nous l’avons vu récemment avec le Covid, il est beaucoup plus facile de résister à la panique si vous avez des sociétés de haute qualité, avec une valorisation raisonnable et bien capitalisées dans votre portefeuille. La partie la plus difficile est la discipline essentielle de ne rien faire, au lieu de considérer les bonnes affaires offertes par le marché. Bien sûr, c’est beaucoup plus facile si vous avez une position de force et un portefeuille résilient.

En résumé, nous cherchons à acheter des titres de sociétés de haute qualité à des valorisations raisonnables, puis à faire le moins possible (en termes de modifications du portefeuille). C’est facile à dire, mais naturellement, c’est beaucoup plus difficile à faire dans la réalité, comme disent les jeunes aujourd’hui.

Rendement des capitaux propres (RCP) du portefeuille

Compte tenu des restrictions soulignées ci-dessus, sans surprise, le portefeuille est assez différent du marché, ainsi que de l’indice. La différence la plus évidente, et ce que tout le monde regarde immédiatement, est la valorisation. À première vue, le fonds semble beaucoup plus cher que le marché.

Sur la base du ratio cours-bénéfice (PER), le fonds se négocie à 24x les bénéfices de l’exercice financier (FY)22, contre une valorisation de seulement 14x pour l’indice MSCI Asia ex-Japan. Par comparaison, l’indice MSCI World se négocie à 18x le ratio cours-bénéfice. Nous pourrions soutenir que l’écart reflète la différence de qualité des composantes du portefeuille. Mais, est-ce vraiment le cas et comment le savoir ?

L’approche la plus simple consiste à comparer les indicateurs financiers « transparents » du fonds à ceux du marché. Le RCP à terme du fonds est de 20 %, tandis que pour le marché asiatique, il est de seulement 11 % (et le RCP de l’indice MSCI World est de 12 %). Plus important encore, le RCP des dix premières participations (qui représentent 45 % du fonds) est de 26 %. L’autre facteur de valorisation, à savoir la croissance, est prévu à 16 % par an au cours des deux prochaines années pour le fonds, contre 13 % pour l’indice.

Ce sont des chiffres consensuels et ils surestiment la croissance sous-jacente, avec une forte reprise attendue après des niveaux très bas atteints pendant la crise du Covid. À notre avis, une fois la situation normalisée, le fonds devrait produire (et a historiquement produit) une croissance réelle des bénéfices sous-jacents d’environ 8-12 % par an, avec un rendement en dividendes supplémentaire d’environ 2-3 %. Sur cette base, au cours des deux prochaines années, nous prévoyons un taux de rendement absolu à deux chiffres du fonds (en supposant que le ratio cours-bénéfice ne change pas).

Le taux de croissance global du marché devrait, comme le suggèrent les chiffres, être tout à fait raisonnable au cours des deux prochaines années. Cela reflète une forte reprise anticipée des entreprises aux activités cycliques, suite aux niveaux bas qu’elles ont atteints pendant la crise du Covid. Il faut noter qu’au cours des cinq années précédant le Covid, le taux de croissance des gains sur le marché était nul. C’est surprenant, mais vrai. Il est très difficile de déterminer le bon moment d’acheter et de vendre des valeurs cycliques.

Rentabilité de l’entreprise

En termes de qualité, il est beaucoup plus intéressant d’essayer de comprendre ce qui explique la différence de RCP entre le fonds et le marché. Comme vous pouvez vous y attendre, la réponse est que nous essayons d’investir systématiquement dans des sociétés structurellement plus rentables que la moyenne des entreprises. Cela se reflète dans la marge bénéficiaire brute « transparente » du fonds, qui est de 41 %, contre seulement 23 % pour le marché.

Pour le fonds, cela se traduit par une marge de bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) de 23 %. Au niveau du bénéfice net, la marge « transparente » du fonds est de 16 %, contre seulement 9 % pour l’indice. C’est une nette différence. Comme nous l’avons indiqué précédemment, bien que ces chiffres soient le résultat de notre processus d’investissement, nous avons tendance (sur la base de ces caractéristiques) à préférer certaines sociétés et généralement certains secteurs à d’autres.

Exposition sectorielle...

Cela peut être observé dans la répartition sectorielle concentrée du fonds. L’exposition la plus importante concerne les sociétés de consommation, les produits de consommation de base et les activités discrétionnaires de consommation, représentant 25 % du portefeuille selon la classification de MSCI. Cependant, selon nous, on pourrait facilement considérer Techtronic Industries, Jardine Matheson et Shanghai International Airport (SIA) comme des valeurs de consommation. Le MSCI les considère et les classe comme des valeurs industrielles.

Home Depot représente 50 % des ventes de Techtronic, et le tourisme chinois (à la fois national et international) devrait donner à SIA un vent favorable. Bien que Jardine Matheson soit un conglomérat, ses deux plus grandes entreprises (Jardine Cycle & Carriage et Dairy Farm) sont toutes deux des entreprises de consommation. Nous considérerions également Voltas, le fabricant indien de climatiseurs, comme une autre valeur de consommation. MSCI classe Voltas comme une autre valeur industrielle. En combinant tout cela ensemble, les valeurs de consommation plus largement représentent 35 % du fonds.

De même, selon l’indice MSCI, les technologies de l’information (TI) ne représentent que 25 % du fonds. Cependant, Naver, Tencent et Seek sont tous classés comme des entreprises de services de communication. Nous (et la plupart des gens) pensons qu’il est plus juste de les considérer comme des sociétés TI. Mais, même cela n’est pas vraiment correct. Les trois sont des entreprises à plateforme informatique étendue.

Ensemble, elles représentent un peu moins de 10 % du portefeuille. Ce qui les motive vraiment, c’est à nouveau la richesse croissante des consommateurs asiatiques et la classe moyenne croissante. JD.com est déjà catégorisée par MSCI comme une entreprise de biens de consommation discrétionnaire, ce qui confirme plutôt le point de vue de notre société. En combinant tout cela, les TI représentent plutôt environ 35 % du fonds.

...une question de point de vue

Nous avons eu tendance à séparer l’exposition informatique du portefeuille en trois segments : Plateformes informatiques, entreprises de hard-tech et de services informatiques. Les entreprises de hard-tech se composent des sociétés qui fabriquent et fournissent aux multinationales mondiales des composants et des services. Les clients, c’est nous nous. Bien entendu, cela inclut Taiwan Semiconductor (TSMC), Mediatek, Largan et Advantech, qui représentent une exposition globale d’environ 15 % du fonds.

Nous avons plusieurs fois discuté des sociétés de services informatiques dans nos précédentes mises à jour client. Ensemble, l’exposition représente environ 10 % du fonds. Ce sont des sociétés multinationales indiennes qui s’attachent tout simplement à numériser le monde. Le Covid leur a évidemment donné plusieurs vents arrière supplémentaires. Nous pensons qu’il s’agit collectivement d’entreprises de très grande qualité, avec des rendements élevés, un flux de trésorerie solide et généralement des bilans nets de trésorerie. Nous détenons Tata Consultancy Services (TCS), Tech Mahindra et Cognizant.

L’autre exposition majeure du secteur est liée aux valeurs financières. Celles-ci représentent collectivement environ 25 % du portefeuille. L’exposition principale concerne les banques privées indiennes, dont nous avons discuté en détail précédemment. Nous voyons encore de nombreuses pistes de croissance pour ces activités de capitalisation à haut rendement. Bien que les nouvelles de l'Inde aient été désastreuses ces derniers temps, les entreprises semblent avoir pour la plupart encaissé le coup, au moins en termes humains. Nous pensons que le Covid a également renforcé la position concurrentielle des banques, avec une baisse de la concurrence.

En dehors de ces trois grands secteurs, les participations dans d’autres sociétés représentent au total seulement 5 % du fonds. Ce sont des sociétés que nous considérons comme individuellement attrayantes, telles que Fanuc (fabricant japonais de robots), Indocment en Indonésie et Central Pattana (propriétaire de centres commerciaux en Thaïlande). La plus grande source de croissance de Fanuc a été la Chine, l’entreprise en particulier bénéficiant d’une reprise du cycle d’investissement en capital dans l’informatique (en particulier les smartphones) et l’automobile.

Mise à jour sur les participations existantes

En termes d’importance, JD.com et Godrej Consumer sont les seules sociétés dans lesquelles nous avons augmenté significativement notre participation. Le cours de l’action JD.com a considérablement chuté au cours des six derniers mois, les sociétés de la plateforme chinoise ayant eu à faire face à un déluge de mauvaises nouvelles. L’échec de l’introduction en bourse d’Ant Financial et les retombées ultérieures pour la société mère Alibaba ont mis en évidence les risques politiques pour le secteur.

Nous pensons qu’une réglementation et une surveillance plus strictes ne sont pas nécessairement totalement négatives pour les grandes entreprises existantes. En particulier, l’ouverture et la concurrence probable moins féroce d’Alibaba doivent être considérées comme globalement positives. Nous avons été encouragés par l’amélioration de la gouvernance d’entreprise de JD, l’augmentation de la professionnalisation (avec le départ du fondateur Richard Liu) et enfin par sa rentabilité.

Nous trouvons assez difficile d’investir dans des sociétés qui ne réalisent pas de bénéfices. Bien que JD.com soit rentable, comme Amazon à l’époque, un argument positif clé en faveur de la société est son rendement du flux de trésorerie disponible sous-jacent d’environ 4 %. C’est mieux que la moyenne du portefeuille qui est à 3 %.

Par ailleurs, nous doutons que la progression prévue de la marge linéaire de JD se produise. Toutes ces sociétés doivent augmenter leurs investissements pour soutenir leurs parts de marché, ainsi qu’en réponse au durcissement du contrôle réglementaire (droits des travailleurs indépendants, vacances, retraites, etc.). C’est la même chose en Occident.

Même queue de peloton

Quant à Godrej Consumer, bien que nous investissions dans cette société depuis longtemps, sa performance a été assez médiocre ces dernières années. À notre avis, cela est dû à la transition générationnelle, à la concurrence croissante et à une performance relativement médiocre par rapport aux objectifs ambitieux du groupe.

Les principaux actionnaires familiaux sont déjà de la quatrième génération. À mesure qu’ils se retireront et laisseront la place à des professionnels pour gérer les activités principales, nous pensons que le groupe se relèvera. Le groupe a récemment nommé un ex-cadre respecté d’Hindustan Unilever au poste de PDG. C’est un bon signe et le cours de l’action a rebondi en prévision d’une amélioration.

Largan et Dairy Farm continuent d’être en queue de peloton, du moins en termes de cours des actions. Nous sommes convaincus que Dairy Farm se porte bien et que le PDG du groupe, Ian McLeod, est en train de transformer l’entreprise avec succès. Mais la période du Covid a été difficile pour le secteur de la grande distribution. Bien que le cours de l’action semble avoir atteint son plus bas niveau, l’entreprise reste sous pression. Contre toute attente, Dairy Farm est aujourd’hui notre carte maîtresse « réouverture et reprise ».

Largan a clairement perdu des parts de marché au sens large, bien qu’ils pensent que leurs objectifs de smartphone sont toujours sans égal en haut du marché. La société a été dégradée. Nous avons augmenté notre participation, car la société est maintenant valorisée comme une entreprise de fabrication ordinaire. Elle reste très (trop ?) rentable, avec un fabuleux bilan. Nous sommes convaincus qu’elle connaîtra des jours meilleurs.

Perspectives et conclusion

« Le doute n’est pas une condition agréable, mais la certitude est absurde. » -Voltaire

On dit que la gestion des fonds, lorsqu’elle est bien pratiquée, nécessite une combinaison inhabituelle d’arrogance et d’insécurité. La gestion de ces forces opposées reste la clé du succès, mais le fait d’avoir une philosophie et un processus très solides aide grandement. Réitérer notre credo fondamental m’a certainement aidé à prendre de meilleures décisions (ou juste moins de décisions ?) au cours des dix-huit derniers mois. Ce fut une période intéressante.

En ce qui concerne la certitude, elle est encore plus absurde que d’habitude de nos jours, à une époque où les bouleversements technologiques et la numérisation conduisent de plus en plus d’entreprise historiques à mettre la clé sous la porte. Et cela ne devrait pas s’arrêter. Ces forces demeurent une menace importante pour toutes les entreprises, et constituent une opportunité pour d’autres. Comme disait Lénine : « Il y a des décennies où rien ne se passe; et il y a des semaines où des décennies se produisent. »

La crise du Covid a été un peu comme ça, en particulier pour la technologie. Comme nous l’avons fait remarqué la dernière fois, elle a fait avancer le monde de dix ans en seulement dix mois. Bien que nous soyons globalement confiants concernant les sociétés du portefeuille dans son ensemble, nous apprécions tout autant les dangers de l’auto-satisfaction. Le doute, comme nous l’avons dit, pourrait ne pas être une condition tout à fait agréable, mais dans ce contexte, il reste probablement une émotion constructive.

Comme toujours et en toutes choses, tout est question d’équilibre. À ce stade, nous avons presque tous été malheureux à certains moments de l’année dernière, mais nous avons également été très chanceux. Dans nos vies d’investisseurs au moins, la folie de notre optimisme a été plus que raisonnablement récompensée par une année supplémentaire de rendements absolus corrects.

Encore une fois, nous vous souhaitons le meilleur pour les années à venir. Avec tous nos remerciements, nous vous invitons comme d’habitude à nous faire part de vos commentaires.

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Source : Données sur les sociétés extraites des rapports annuels des sociétés ou d’autres rapports similaires destinés aux investisseurs. Les indicateurs financiers et les valorisations proviennent de MSCI, FactSet et Bloomberg. Au 31 mai 2021.

Informations importantes

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Le terme « nous » fait référence à First Sentier Investors.

Au Royaume-Uni, publication par First Sentier Investors (UK) Funds Limited qui est autorisée et régie par la Financial Conduct Authority (numéro d’enregistrement 143359). Adresse du siège social : Finsbury Circus House, 15 Finsbury Circus, London, EC2M 7EB, Royaume-Uni, numéro 2294743. Dans l’EEE, publication par First Sentier Investors (Ireland) Limited qui est autorisée et régie en Irlande par la Banque centrale d’Irlande (numéro d’enregistrement C182306) en lien avec l’activité de réception et de transmission d’ordres. Adresse du siège social : 70 Sir John Rogerson’s Quay, Dublin 2, Irlande, numéro 629188. En dehors du Royaume-Uni et de l’EEE, publication par First Sentier Investors International IM Limited qui est autorisée et régie au Royaume-Uni par la Financial Conduct Authority (numéro d’enregistrement 122512). Adresse du siège social : 23 St. Andrew Square, Edinburgh, EH2 1BB, Royaume-Uni, numéro SC079063.

Certains fonds mentionnés dans le présent document sont identifiés comme des compartiments de First Sentier Investors Global Umbrella Fund plc, une société d’investissement à compartiments enregistrée en Irlande (en tant que Variable Capital Company, VCC). De plus amples informations sont indiquées dans le Prospectus et les Documents d’informations clés pour l’investisseur de la VCC qui sont mis gratuitement à disposition en écrivant à : Client Services, First Sentier Investors, 1 Grand Canal Square, Grand Canal Harbour, Dublin 2, Irlande en appelant le +353 1 635 6798 entre 9:00 et 17:00 (heure de Dublin) du lundi au vendredi ou en visitant www.firstsentierinvestors.com. Les appels téléphoniques peuvent être enregistrés. La distribution ou l’achat de parts des fonds, ou la conclusion d’un contrat d’investissement avec First Sentier Investors peuvent être limités dans certaines juridictions.

Représentant et agent payeur en Suisse : Le représentant et agent payeur en Suisse est BNP Paribas Securities Services, Paris, succursale de Zürich, Selnaustrasse 16, 8002 Zürich, Suisse. Endroit où la documentation pertinente peut être obtenue : Le prospectus, les documents d’information clé pour l’investisseur (DICI), l’acte constitutif ainsi que les rapports annuels et semestriels peuvent être obtenus gratuitement auprès du représentant en Suisse.

Les entités de First Sentier Investors auxquelles il est fait référence dans le présent document font partie de First Sentier Investors, membre de MUFG, un groupe financier mondial. First Sentier Investors comprend un certain nombre d’entités dans différentes juridictions. MUFG et ses filiales ne garantissent la performance d’aucun investissement ou entité mentionnée dans le présent document ni le remboursement du capital. Les investissements auxquels il est fait référence ne sont pas des dépôts ou autres passifs de MUFG ou de ses filiales, et sont soumis au risque d’investissement, notamment à la perte de revenus et du capital investi.

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